Entre 2007 et 2014 mon évolution est partagée entre la" Diffraction" 2 et 3.
Résultat: des oeuvres encore très lisibles et construites.
MAIS L'IMPARFAIT PLUS QUE PARFAIT RODE!
"Loin des beautés ajustées, policées, je veux désormais m'autoriser les contours accidentés et l' esthétique imparfaite, comme si la beauté était irréductible !!!"
Il me plait et je veux, être, dans le "malpoli" et tant pis si on ne succombe pas à mes écarts de langage.
Depuis 20011 à la suite d'une longue démarche artistique, appliquée, consciencieuse mais au résultat décevant, j'ai voulu m'écarter du politiquement correct, et je me suis mise de plus en plus à lorgner du côté des marges et des diktats de la beauté formatée pour ne jurer que par les charmes sulfureux de l'imperfection et de l'inachevé.
Désormais il me plait de fracasser, fissurer, rogner, déformer, brinquebaler, oxyder....
Je ne vois plus dans les imperfections qu'une source de distinction, une beauté débarrassée de la force tyrannique de l'évidence.
Ne sont parfaites que mes intentions: susciter l'émotion."
Ce qui m'a conduite vers ce qui suit.
"Lignes de Fractures" - "Non-Dits" - "Fragments de Vie"
Je fouille dans les recoins de mon passé, creuse volontiers pour faire surgir les "Lignes de Fractures" qui sommeillaient en moi..., toutes faites de souvenirs, d'observations, de choses vues, rêvées, vécues...
Il en résulte des "Non-dits", des compositions en porte-à-faux, issues de mes recherches sur la "Diffraction", qui dérangent et chamboulent par leur grammaire des formes et des couleurs.
Un prétexte pour revendiquer l'inachèvement de tout.
Ce sont comme des trous noirs, des points de très haute intensité psychique qui donnent à mes tableaux une profondeur qui ne s'arrête pas à l'ici et au maintenant...
Ce sont des "Fragments de Vie".
" Toute observation est imparfaite, s'effectuant de manière fragmentée." John Ruskin
Ces moments en devenir sont peints pour que le spectateur ne soit pas
"devant" mais "dedans"!
La force d'une argumentation venant moins de ce qu'elle dit que de ce qu'elle laisse voir.
Abandonner la figuration en peinture avec l'avènement de l'art moderne.
Déconstruire la tonalité en musique avec Schönberg et le dodécaphonisme.
Bouleverser la littérature avec le nouveau roman (Joyce).
Tout comme celle du théâtre avec Becket ou Ionesco.
De la danse avec Béjart...
Et bien au-delà du domaine artistique, ce sont toutes ces figures traditionnelles du "Surmoi", des
morales conventionnelles, religieuses ou "bourgeoises qui ont ébranlées mon travail.
Tout vole en éclat, il n'est question désormais que de décrire la "pure vie intérieure du Moi", faire table rase du passé, déconstruire les valeurs convenues, les habitudes, les autorités en vigueur et adopter le style "Bohème".
Un genre pur et dur, simplement mondain, révolutionnaire, héritier de 1789.
La "Bohème" rebelle que je suis, est convaincue que la "vraie vie" est "ailleurs" et pour cela il me faut me débarrasser de tous les
héritages traditionnels, et faire de "L'art pour l'art", de la création pure, et poursuivre dans l'innovation et l'éternel recommencement pour retrouver des sensations positives.
Je me veux résolument marginale comme tous les déconstructeurs authentiques qui entendent habiter "les marges" du "système".
Je vous invite donc à voir les nouvelles créations qui sont me résultat de mes
réflexions.